Qu’est-ce qu’une PME ?

Si l’on se base sur la définition de l’INSEE : « Les Petites et Moyennes Entreprises sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes et qui, d’autre part, on un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros. Elles incluent les micro-entreprises qui occupent moins de 10 personnes. »

Et oui, c’est aussi large que cela ! Il suffit de faire quelques kilomètres pour en trouver des dizaines dans la métropole lilloise; Il y en avait, en France, plus de 148.000 hors micro-entreprises en 2017 pour un nombre d’employés avoisinant les 4 millions de personnes. Autant de personnes qui doivent innover au quotidien pour sortir du lot par rapport à la concurrence.

Innovation et exploitation… Cohabitation difficile

Des idées plein les cartons… En effet, ce ne sont pas les idées innovantes qui manquent dans l’univers des PME. Cependant, rattrapées par le quotidien de l’exploitation et la rareté de leurs ressources (humaines, techniques ou financières), les dirigeants n’ont que peu de marge de manœuvre pour concrétiser leurs idées.

Détacher du temps pour l’innovation nécessite a minima de mobiliser une personne, partiellement ou totalement, et donc de réduire les ressources du flux d’exploitation.

Le problème étant que l’exploitation correspond au fonctionnement quotidien de l’usine. Si cette dernière est dégradée, la PME peut être désorganisée et des pertes peuvent être notables. De ce fait, l’innovation s’avère être en réalité en concurrence avec l’exploitation à court/moyen terme avec des répercussions plus ou moins importantes.

C’est ce que nous explique Guillaume CARRETTE, directeur Adjoint d’ECHAME :

« Une personne peut avoir plusieurs rôles ayant une importance majeure dans la chaîne de fabrication et l’exploitation de l’entreprise. En PME, l’absence d’une personne ne peut jamais être remplacée à 100% par une seule autre et les tâches doivent être éclatées entre les présentes. Quand je suis absent, mes clients sont repris par les commerciaux. Les dossiers que je fais en temps normal sont faits au Bureau d’études. Les achats sont repris par mon directeur. La production est en stand-by sur certains sujets jusqu’à mon retour. Je n’ai pas de filet, ni de doublure… »

Dès lors, l’implication dans la politique d’innovation relève d’avantage du bon vouloir de certains collaborateurs…insuffisant pour une politique d’innovation efficace.

La gestion de l’incertitude

L’innovation est pas essence incertaine…et l’idée de perdre du temps à court terme sans savoir si l’avneir sera meilleur n’est que rarement retenue. Sans certitude sur la concrétisation et la réussite d’une idée, l’innovation peut être boudée voire même rejetée.

L’innovation est un investissement qui peut coûter cher sans savoir si il va rapporter…Les contraintes de rentabilité et du bilan annuel amènent les entreprises à privilégier le court terme et à mettre de côté le moyen/long terme.

Le manque de fonds propres

Le manque d’innovation engendre le manque de rentabilité à moyen terme qui lui-même engendre le manque de fonds propres et donc de ressources pour innover… Le cercle vicieux de la décroissance est en marche.

Comment en sortir ?

D’abord en sachant mobiliser de nouvelles ressources, financières, humaines, techniques, qui sont proposées aux PME : les dispositifs de soutien financier à l’innovation et à la R&D, de collaboration avec les centres techniques et laboratoires, l’opportunité d’accueillir des jeunes docteurs, des thésards…

L’innovation collaborative, ensuite. Innover avec les autres est une bonne façon de mobiliser de nouvelles ressources tout en répartissant les risques.

La bonne gestion de projet, enfin. Savoir « dérisquer » les projets en amont, en ne mobilisant que des ressources limitées afin d’accroître les chances de succès et d’en assurer une bonne utilisation.

Et vous, quelle est votre expérience ?

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Nous nous ferons un plaisir d’échanger avec vous sur le sujet.